Le e-commerce peut représenter un atout dans la démarche globale de réduction de l’empreinte carbone. Par exemple, une livraison groupée remplace plusieurs déplacements individuels et les entrepôts consomment moins d’énergie que les grandes surfaces. Pourtant, d’autres pratiques liées au e-commerce sont quant à elles émettrices d’émissions de gaz à effet de serre toujours plus importantes, comme l’incitation à la surconsommation, les nombreux retours de produits, ou encore le coût énorme du dernier kilomètre.

Les marchands en ligne n’ont donc aujourd’hui d’autre choix que de mettre en place une politique efficace de RSE dans le cadre de leur e-logistique. Ils ont d’autant plus à y gagner qu’ils sont encouragés à aller dans ce sens par les consommateurs et la législation. Focus sur les défis à relever et les actions à mettre en oeuvre pour une logistique qui émet moins de CO2.

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La réduction des émissions : incontournable pour les e-commerçants

Avant de convaincre une entreprise e-commerce de chercher à réduire les GES (gaz à effet de serre) qu’elle peut émettre, il est primordial qu’elle puisse se rendre compte des avantages qu’elle peut en tirer. On fait le point sur les enjeux de cette démarche sociale et environnementale.

S’engager dans une démarche de développement durable

Impossible de le nier : produire, stocker et livrer restent sources de CO2. Même si cela s’avère moins vrai pour le e-commerce que pour la vente physique, les marchands en ligne ne sont pourtant pas dispensés de protéger l’environnement. Et on le sait, les GES forment l’une des causes du réchauffement climatique, un phénomène qui impacte la nature, mais aussi les populations. 

Axer la politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises sur la réduction des émissions, c’est donc faire preuve d’un réel engagement pour la planète, qui s’avère indispensable pour favoriser la paix sociale et le bien-être à l’échelle mondiale. 

Répondre aux exigences législatives

Que ce soit en France, au niveau européen, ou au niveau mondial, de plus en plus de règles sont édictées pour inciter les entreprises à adopter des comportements plus eco-friendly, comme en témoignent le malus sur les véhicules polluants pour les entreprises françaises et l‘objectif de l’Union européenne de baisser significativement les émissions de CO2 d’ici 2050.

Pour éviter les sanctions financières et anticiper les futures mesures, les entreprises du e-commerce ont tout intérêt à évaluer et à diminuer les GES qu’elles émettent, notamment au sein de leur Supply Chain.

Réduire les coûts engendrés par la e-logistique

Une politique de Responsabilité Sociétale des Entreprises vise à agir sur les conditions de travail, l’impact environnemental, ou encore le développement de la vie locale, ce qui est parfois considéré comme une contrainte, qui plus est coûteuse. Pourtant, les e-commerçants doivent aussi garder à l’esprit qu’une démarche de réduction des gaz à effet de serre peut aussi leur être profitable sur le plan financier : moins d’énergie consommée, c’est un poste de dépenses réduit et des flux mieux gérés, mais ce sont aussi des économies substantielles.

Satisfaire les attentes des clients

Dans le cadre de leur stratégie d’acquisition et de fidélisation, les entreprises ne peuvent plus passer à côté des souhaits des consommateurs, qui sont de plus en plus regardants sur les politiques environnementales des marques. Un e-commerçant qui se targue de réduire significativement ses émissions de CO2 et de réduire ses emballages met toutes les chances de son côté pour obtenir un avantage concurrentiel.

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Limiter la quantité de CO2 des entreprises et de leur Supply Chain

Les leviers d’action pour réduire les émissions de GES sont nombreux, et toutes les entreprises peuvent les mettre en oeuvre pour engager une vraie transition énergétique. Voici quelques pistes de réflexion pour que e-logistique ne rime plus avec fléau écologique.

Optimiser le transport des matières premières et des commandes des clients

En e-logistique, le poste des transports est l’un des plus importants pour jouer sur la quantité de GES émis. Plusieurs types d’actions peuvent ainsi être mises en place pour une livraison toujours plus responsable. C’est par exemple le cas :

Opter pour un système de transport qui émet moins de CO2, c’est aussi se préoccuper de l’acheminement des matières premières et des produits finis ou semi-finis jusqu’à l’entrepôt. Les entreprises de vente en ligne doivent donc aussi s’interroger sur le bilan carbone de leurs fournisseurs et sur la façon dont les produits sont transportés jusqu’à elles. Est-il pertinent de faire transiter les produits par fret routier ou est-il possible d’opter pour le rail ? Y a-t-il des kilomètres ” inutiles ” dans le parcours des matières premières ? Serait-il possible de se fournir plus localement ? Etc.

Améliorer la consommation énergétique des entrepôts

Les entrepôts sont également au coeur de la e-logistique et leur optimisation peut permettre de diminuer l’émission des gaz à effet de serre. Atteindre un objectif d’émission zéro n’est plus impossible aujourd’hui, grâce à différentes solutions. Parmi elles, on retrouve :

En somme, toutes les pratiques qui visent à créer un bâtiment basse consommation sont à adopter pour limiter les rejets de CO2 et faire de vraies économies sur le long terme. Les entreprises peuvent être accompagnées dans cette démarche et voir leurs actions valorisées à travers des certifications, comme ” HQE bâtiment durable ” en France, ou la BREEAM au Royaume-Uni.

Mettre en place une logistique inverse profitable à l’environnement

Dans le secteur du e-commerce, les retours de produits sont monnaie courante et très générateurs d’émissions de CO2, notamment à cause du transport. La meilleure façon d’éviter ces retours est bien sûr d’inciter les clients à ne pas retourner leurs produits, grâce à une politique de retour plus stricte ou un niveau de satisfaction maximal.

Toutefois, le problème des retours et de leurs émissions de GES n’est pas uniquement lié au transport, puisque certains produits retournés sont parfois tout simplement détruits, notamment lorsqu’ils sont jugés inaptes à la revente. Les articles en question auront alors émis du CO2 au cours de leur production, de leurs divers transports et de leur destruction, sans n’avoir jamais servi. Il en va donc de la responsabilité des e-commerçants de trouver des solutions pour réutiliser, réparer ou recycler ces produits. De cette façon, il est possible de limiter l’extraction de matières premières et la production de produits neufs, qui se révèlent énergivores et émettrices de GES.

Vous en saurez plus en lisant ceci :

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